Protection animale Brigitte Bardot étrille Macron

Brigitte Bardot pousse encore un cri. Elle « en a marre » : « La cause animale est la cinquième roue du carrosse présidentiel ! », a-t-elle déclaré le 26 décembre à l’AFP. Pour la deuxième fois, « B.B. » s’en prend au président de la République, accusant ce dernier de n’avoir aucune compassion pour les animaux.

Qu’a-t-il fait pour mériter ça ? « Il vient de féliciter des chasseurs devant leurs gibiers encore chauds ! C’est scandaleux et très déplacé ! a fustigé Brigitte Bardot par téléphone, depuis son domicile de Saint-Tropez (Var). J’ai écrit deux lettres ouvertes à Macron. Je n’ai eu aucune réponse. Je suis très déçue aussi de la façon dont Nicolas Hulot se laisse mettre le grappin dessus par un gouvernement qui se fout de l’écologie. »

C’est d’ailleurs au ministre de la Transition écologique que Christophe Marie, le porte-parole de la Fondation Bardot, en veut davantage. Interrogé par BFM TV, il déclare : « Hulot a été un militant de la cause animale pendant quelques années, mais aujourd’hui on a l’impression qu’on l’empêche d’agir, ou qu’il s’empêche tout seul. Je ne sais pas… Il est pourtant celui qui devrait pouvoir porter la défense des animaux au sein du gouvernement. »

Faire réagir l’opinion publique

Les lecteurs du Parisien ont trouvé ce 27 décembre dans leur journal, en pleine page, une lettre ouverte de la fondation Brigitte Bardot adressée au gouvernement. Elle s’ouvre sur une longue citation de Romain Rolland, écrivain et prix Nobel de littérature : « La cruauté envers les animaux et même déjà l’indifférence envers leur souffrance est à mon avis l’un des péchés les plus lourds de l’humanité. Il est la base de la perversité humaine. Si l’homme crée tant de souffrance, quel droit a-t-il de se plaindre de ses propres souffrances ? »

La présidente de la fondation, Brigitte Bardot, cite ensuite les pays européens qui ont interdit la chasse à courre, l’abattage des animaux sans étourdissement, le gavage des oies et des canards, l’exploitation des animaux dans les cirques et l’élevage pour la fourrure. « Et la France ? », interroge l’ex-actrice avant de mettre le point final au texte.

Une satisfaction « avant de rejoindre Johnny »

« Dans ma lettre ouverte, je mets en lumière tout ce que font les pays d’Europe pour les animaux, expliquait-elle hier. Tous font quelque chose, sauf la France qui est mon pays. Je suis connue dans le monde entier pour être la protectrice des animaux. C’est scandaleux que mon pays ne fasse rien. » Âgée de 83 ans, « B.B. » sait qu’elle n’a plus « trop de temps. Avant de rejoindre Johnny, il faudrait que j’aie au moins une satisfaction. Je n’en peux plus. C’est décourageant… »

h.chaligne Hélène Chaligne, avec l’AFP Journaliste web HeleneChaligne